
Sous prétexte d’amuser, les utilisateurs de ChatGPT se lancent dans une tendance douteuse. Ils cherchent à humaniser leurs animaux de compagnie en envoyant leurs photos. Ils demandent « À quoi ressemblerait mon animal s’il était une personne ? ».
L’intelligence artificielle analyse l’image. Sans véritable réflexion, elle génère une description du pendant humain de votre compagnon. Elle va jusqu’à produire un portrait visuel.
Des comptes sur Instagram, comme @chatgptricks, suggèrent même de demander qu’on retire les éléments animaux. Cela crée des personnages qui, au final, ne ressemblent en rien à la réalité de l’animal.

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Parce que cela semble ludique et intrigant, jouant sur notre penchant pour l’anthropomorphisme, mais à quel prix ? Soudain, des animaux se voient attribuer des traits humains absurdes et déconnectés de leur véritable essence.
En parallèle, certains tentent de générer des œuvres à la manière de Studio Ghibli, et là encore, la controverse s’invite. Hayao Miyazaki, en 2016, a déjà critiqué l’art généré par l’IA, qualifiant cela d’« insulte à la vie ».
Pourtant, pour beaucoup, cette tendance semble n’être qu’un divertissement sans profondeur. Elle enferme nos compagnons à quatre pattes dans des rôles qui ne leur correspondent pas.
Au fond, cette tendance pourrait très bien refléter notre propre besoin d’évasion. Cependant, elle soulève des questions sur ce que nous projetons sur nos animaux.
Ce jeu n’est-il pas en réalité un moyen de combler un vide, d’échapper à nos propres réalités ?






















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